La Veille de la Transversale #38
Chaque semaine, la Transversale vous donne accès à un éclairage scientifique de l’actualité sportive, en recensant les derniers articles publiés.
Les dernières infos dans le football
Que devient le projet de Superligue Européenne ?
La Superligue est toujours dans les parages, et l’UEFA est prête à se défendre. Elle prépare un nouveau format à 36 équipes participantes pour 2024, qui engendrerait 1,5 milliards d’euros supplémentaires par rapport aux précédentes années (passage de 3,6 milliards à 5,1 milliards d’euros de gain annuel). De leurs côtés, les promoteurs de la Superligue continuent d’agir dans les coulisses via du lobbying. L’UEFA a immédiatement répondu en avançant un gain jamais atteint pour les clubs qui resteront auprès de l’organisme européen.
Mardi, le président du FC Barcelone s’est exprimé sur la situation économique du club, et les chiffres sont sans appel : 1,3 milliards d’euros de dettes avec des problèmes de dettes à court terme et de manque de liquidité. La rémunération des joueurs est aussi un problème, car elle serait supérieure de 40% par rapport aux autres clubs. Mais c’est peut-être le dernier des soucis du club catalan, puisque beaucoup d’irrégularités ont été découvertes comme des paiements injustifiés, des détournements de fonds ainsi que des falsifications.
Les Jeux Olympiques d’hiver posent problème
JO de Pékin 2022 : des Jeux sans neige naturelle et à l’empreinte carbone sujette à caution
Comme on peut le voir sur les plans au drone, la neige n’est pas présente dans cette édition hivernale des JO. Pour remédier à cela, les canons à neige sont de sortie, fonctionnant avec de l’eau alors que la région où se déroule les épreuves connaît déjà une pénurie d’eau sévère. Si elle vante l’utilisation de technologies écologiques, la Chine a démontré que cette édition pourrait être la plus polluante de l’histoire. La spécialiste Carmen de Jong estime que cela va même empirer après les JO, en raison de la construction de stations de sport d’hiver dans la région.
Pékin est 44 mètres au dessus du niveau de la mer, et ancienne ville hôte des JO…d’été. Selon le CIO, l’enneigement naturel n’est plus une condition nécessaire pour pouvoir accueillir les JO d’Hiver. Des Jeux en Italie ou en France, où les conditions climatiques le permettent pourtant, ne seraient d’aucune utilité pour le développement du sport d’hiver. Un juste milieu entre écologie et économie devrait pourtant être trouvé : à Sotchi, les athlètes étaient en short sur le balcon de leur hôtel. Mais les Jeux coûtent cher à préparer et les villes sont très frileuses quant à leurs préparations.
JO 2022 : des stations de sports d’hiver mais pas de champion, les limites du modèle chinois
L’Empire du Milieu a connu une expansion formidable de son domaine skiable, en comptant aujourd’hui deux fois plus de stations qu’en France. L’idée du gouvernement est de développer ce domaine sportif de la même manière qu’elle a pu le faire avec les JO d’été, pour mettre en place un softpower efficace. Mais pour l’instant, la mayonnaise ne prend pas : la culture du ski n’est pas présente, rendant difficile l’émergence d’athlètes de haut niveau.
JO 2022 : Une nouvelle méthode antidopage révolutionnaire va être utilisée
L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a annoncé une nouvelle méthode pour contrôler les athlètes. Il s’agit de la goutte de sang séché, qui vient en compléments des outils déjà connus. L’idée n’est pas forcément de détecter un dopage sur l’instant T, mais dans les prochaines années, en conservant les échantillons le plus longtemps possible.
Le point politique national et international
La commission mixte paritaire ne se met pas d’accord sur la loi sport
La proposition de loi « visant à démocratiser le sport en France » n’a pas abouti, et le texte va repartir devant l’Assemblée nationale. Le point majeur de désaccord concerne le port du voile pendant les compétitions sportives : pour certains, il s’agit d’éviter une forme de publicité d’une religion, quand d’autres avancent qu’il s’agit surtout de rassembler autour d’un même sport.
Nous avons rencontré Peng Shuai
Après plus de 3 mois d’absence inquiétante, le journal l’Equipe a pu interviewer Peng Shuai et obtenir des nouvelles « vérifiées ». A la clé, rien de très probant : Peng Shuai estime qu’elle ne retournera pas sur les terrains, est revenue sur ses propos en expliquant n’avoir pas subi d’agression sexuelle, et la Chinoise n’a pas réellement expliqué son absence, affirmant simplement être « une fille ordinaire ». L’interview s’est conclue par son refus de l’invitation de Nicolas Mahut pour le double mixte à Roland-Garros, avançant sa non préparation.
L’Inde s’associe au boycott diplomatique
L’Inde rejoint les Etats-Unis, la Grande Bretagne, le Canada et l’Australie. Le pays a annoncé cette décision seulement la veille de l’ouverture des Jeux Olympiques. La présence dans le relais de la flamme d’un soldat chinois impliqué dans l’accrochage avec l’armée indienne en est la cause.
Sans hymne ni drapeau mais avec Poutine en tribunes : le drôle de ballet russe aux JO de Pékin
Bien qu’ils défilent sous bannière neutre, les athlètes russes ont eu l’honneur de voir leur chef d’Etat Vladimir Poutine en tribunes. Invité par le gouvernement chinois, il était aux côtés du président Egyptien et du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane.
En plus
En colère et défavorisés, les arbitres amateurs envisagent de faire grève
Le manque de reconnaissance de la FFR et de la DTNA envers les arbitres amateurs fait jaser. Dans un courrier, ces derniers envisagent même de faire une grève. Plusieurs requêtes sont avancées par ces derniers, notamment la demande d’une augmentation des frais kilométriques de 10%. Ils affirment qu’aucune indemnité n’a évoluée depuis 2014 malgré l’évolution des prix d’essence. Une journée de grève est donc envisagée le 27 mars.
Albon de nouveau autorisé à arborer le drapeau thaïlandais
En levant les sanctions contre l’agence antidopage de la Thaïlande, l’AMA autorise donc à nouveau la présence du drapeau thaïlandais pour les différents événements. Alexander Albon pourra donc en profiter pour sa future saison en formule 1.
Les acteurs du football américain font bouger les choses. Deux étapes ont pu être franchies et elles sont assez symboliques. D’un côté, l’abandon définitif du surnom de l’équipe de Washington (Peaux rouges), qui était jugé discriminatoire envers les Amérindiens. De l’autre, l’entraîneur Brian Flores a engagé une procédure contre la NFL et les franchises des Miami Dolphins, New York Giants et Denver Broncos pour discrimination raciale. Il est monté au créneau notamment concernant la règle Rooney, qui oblige les clubs à faire passer des entretiens à des candidats issus de minorité, alors que leurs choix est déjà fait dans la plupart des cas.