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La Veille

La veille de la Transversale #3

  • 1 mars 20211 mars 2021
  • par Anthony Bouvier

Chaque semaine, La Transversale vous donne accès à un éclairage scientifique de l’actualité sportive, en recensant les derniers articles publiés.

Coupe du Monde de football 2022

Mondial 2022 : Le Qatar soupçonné de minimiser le nombre de morts sur ses chantiers

Une enquête du Guardian révèle le nombre de morts provoqués par les chantiers du Mondial de 2022, remettant en cause les chiffres officiellement déclarés par le Qatar. Quelques 6 500 travailleurs migrants travaillant sur le mondial seraient ainsi décédés depuis 2010, à l’antipode des 37 décès déclarés par le Qatar qui affirme que ces chiffres ne sont pas directement liés aux chantiers de la compétition.

Coupe du monde 2022 au Qatar : l’association anticorruption Anticor se porte partie civile

L’association française anticorruption Anticor s’est constituée partie civile dans le cadre de l’enquête sur les conditions d’attribution de la Coupe du monde 2022. Une commission dédiée à l’étude sur la corruption dans le sport a d’ailleurs été créée au sein de l’association.

Fin du jeu à Marseille

Cataldo : « Face à Eyraud, on jouait notre survie », entretien avec Christian Cataldo, président des Dodgers

Le président des Dodgers, se déclare soulagé par la réactivité et les annonces du propriétaire de l’OM. Satisfait de l’éviction de Jacques-Henri Eyraud au profit de Longoria, il espère que ces premières annonces ne sont qu’un avant-goût des réformes que McCourt prévoit pour le club marseillais et ses supporters.

McCourt va faire fumer le chéquier

McCourt compterait calmer la colère des supporters marseillais en réaffirmant son attachement au projet sportif. Cela passe notamment par l’augmentation du budget de l’Olympique de Marseille pour le prochain mercato.

Sport et jetons non fongibles (NFT)

Les objets numériques, nouvel eldorado des collectionneurs

Les startups développant des objets numériques sur le mécanisme des non-fungibles tokens (NFT) se multiplient autour du globe, à l’image de la plateforme Top Shot spécialisée dans la vente de séquences vidéo de matchs de basket ou des français Sorare. Le mécanisme des NFT, basé sur la technologie Blockchain, permet une authenticité et une traçabilité parfaite des objets numériques, ce qui rend particulièrement friands les collectionneurs.

Sorare, startup tricolore spécialisée dans les NFTs, lève 48 millions d’euros

Une startup tricolore spécialisée dans la vente de cartes de joueurs en version numérique a levé 48 millions d’euros ces dernières semaines. De nombreuses personnalités y ont investi, dont les joueurs Gérard Piqué, Antoine Griezmann ou l’entrepreneur Gary Vaynerchuk.

En bonus, nous vous proposons cette semaine de suivre sur Linkedin l’actualité du Cercle de Réflexion sur le Droit Pénal Sportif qui a publié sa première newsletter sur ce thème.

La Veille

La veille de la Transversale #2

  • 22 février 202122 février 2021
  • par Ornella Polito

Chaque semaine, La Transversale vous donne accès à un éclairage scientifique de l’actualité sportive, en recensant les derniers articles publiés.

L’Olympique de Marseille en mouvement

« On ne peut pas démissionner d’un CDD », la relation entre André Villas-Boas et l’Olympique de Marseille

Mis à pied par l’OM après la remise de sa démission aux dirigeants de l’OM, André Villas-Boas n’avait pas le droit de démissionner unilatéralement dans le cadre d’un CDD. S’ouvrira donc certainement une procédure de conciliation qui, en cas d’échec, pourrait entraîner le prononcé d’une rupture anticipée du CDD pour faute grave à l’encontre de l’entraîneur portugais.

L’OM peut-il vraiment résilier la convention avec les groupes de supporters ?

L’OM a indiqué son intention de prononcer la résiliation de la convention qui le lie aux associations de supporters “pour faute” tout en laissant une porte ouverte à la négociation jusqu’au 1er mars. Dans l’hypothèse d’une résiliation, le degré de gravité de la faute devra être démontré, et le lien de causalité entre les incidents et les groupes de supporters devra être établi. A ce jour, seuls des supporters, à titre individuel, ont fait l’objet de poursuites pénales.

Mediapro et les droits TV : les retombées

Droits TV : Pour le député Cédric Roussel, cet accord est « une bouffée d’oxygène »

Le député se réjouit de l’accord conclu entre la Ligue et Canal+. Il souhaite néanmoins tirer les leçons de cet épisode en demandant une réflexion complète du football français avant le prochain appel d’offres des droits TV, en particulier sur des lots qui pourraient répondre davantage à la révolution numérique et à l’usage de la consommation du spectacle sportif et du football à la télévision. 

Question-réponse au Sénat sur l’affaire Mediapro et le rendement de la taxe prévue à l’article 302 bis ZE du code général des impôts

L’intégralité du produit de la taxe Buffet avait été affecté à l’Agence nationale du sport (ANS), en relevant même le plafond de la taxe de 34,1 millions d’euros par rapport à 2020. Cette taxe ayant en grande partie pour assiette le contrat de diffusion des droits TV de Ligue 1, la crise Mediapro met en danger ce soutien essentiel à l’ANS. La ministre tente cependant de rassurer sur son effectivité, en proposant une compensation des ressources de l’ANS, notamment par une augmentation d’autres taxes la finançant. 

Les « gros » clubs devraient profiter de la nouvelle répartition des droits TV

Si un partage égalitaire était initialement prévu pour la période 2020-2024, le contrat finalement signé avec Canal + jusqu’à la fin de la saison, avec des droits divisés par deux, obligent sans doute à revenir au système de répartition du cycle précédent (2016-2020), plus favorable aux « grands » clubs. En reprenant le système du cycle précédent et en se basant sur le classement à la 24e journée, les onze derniers du Championnat auraient des recettes en baisse.

L’inventivité des responsables face à la crise sanitaire

Comment engager les supporters les jours de match et hors jours de match pendant la période de huis clos ?

Pendant cette période de huit clos, des efforts sont à déployer dans la relation club-supporter afin d’engager ce dernier dans la rencontre. Pour cela, il est important de ramener les supporters sur des plateformes propres aux clubs comme le site, la boutique, l’application. De l’avant-match à l’après-match, il faut créer de l’animation en dehors du terrain en partageant avec le fan des informations pratiques et ludiques personnalisées.

Un calendrier F1 tournant pour redonner de la valeur à certains GP ?

Annoncé pour la saison 2021, le calendrier de la F1 comprend un record de 23 Grands Prix, et ce malgré la crise sanitaire. La solution ? Un système de rotation entre certains circuits suivant les années, qui permettrait de réduire la pression sur le personnel des écuries en évitant les calendriers trop denses, tout en augmentant la valeur des épreuves.

Jean-Michel Aulas et la révolution qui vient

J-M Aulas présente les solutions permettant de contourner les pertes du club liées à la crise : une baisse du salaire des joueurs compensée par des primes ou des actions. En imaginant une compensation par actions, les joueurs qui l’acceptent pourront bénéficier d’une éventuelle valorisation de la cotation OL Groupe et revendre les actions avec plus-value, ce qui pourrait aussi mettre en péril leur stabilité salariale.

La Veille

La veille de La Transversale #1

  • 15 février 202122 février 2021
  • par Malcolm Ali Fils

Chaque semaine, La Transversale vous donne accès à un éclairage scientifique de l’actualité sportive, en recensant les derniers articles publiés.

Football, économie…et COVID-19

La ligue chiffre à plus d’un milliard la perte des clubs pour la saison 2020/21

Les pertes des clubs professionnels sont estimées à plus d’un milliard d’euros par la ligue professionnelle de football (LFP). Ayant déjà soutenu le football professionnel pour la saison en cours, l’État est de nouveau appelé à discuter avec la LFP d’un plan de soutien d’urgence.

Joseph Oughourlian (RC Lens) sur la crise économique : « Quand la tempête se transforme en tsunami … »

Tous les parties prenantes du RC Lens, du propriétaire du club aux collectivités territoriales en passant par les joueurs et les prestataires, consentent à faire des efforts pour maintenir le club à flot économiquement. Cela passe, entre autres, par des réductions de salaires et des subventions.

Une saison blanche à l’étude pour le football amateur

Hors Ligue 1, Ligue 2, Première division féminine et Coupe de France masculine, le football est à l’arrêt. La FFF négocie avec son ministère de tutelle pour la reprise de la deuxième division féminine, de la N2 masculine (4ème division) et de la Coupe de France féminine. Pour le reste une saison blanche est à l’étude.

La NBA et les Français : une histoire d’amour 

BeIN sports, réseaux sociaux, ventes de maillots … Les Français sont les européens les plus accrocs à la NBA

Les Français aiment la NBA, comme le prouve son audience, à la fois à la télévision et sur le NBA league pass. Cela se ressent aussi au niveau de l’engagement, en témoigne le classement européen de la France en matière de ventes de maillots ou la vitesse à laquelle se sont vendues les places pour le NBA Paris game 2020.

Au-delà de la performance, l’esthétique du football, 

Le football est-il un art ?

On retrouve dans le football des problématiques proprement artistiques : l’idée de beau qui transcende les logiques partisanes, l’émotion collective mais aussi la perception subjective. Le footballeur peut autant créer du beau par des élans de grâce que via la répétition mécanique de gestes. Comme tout art, son accès ne passe pas seulement par la capacité de son auteur à l’expliquer mais nécessite l’éclairage d’experts pour en éclairer la portée et en suivre l’évolution.

Vendre le stade Vélodrome

Peut-on vendre un stade en France ?

Maire de Marseille, Benoît Payan, a lancé l’idée de vendre le Stade Vélodrome. D’ici à une possible vente, de nombreuses étapes juridiques, administratives, financières et commerciales se profilent. Cependant, un détail peut tout chambouler, un engagement contractuel, comme celui qui lie la ville de Marseille à Arema, filiale de Bouygues.

« Des années et peut-être des dizaines de millions d’euros pour la ville »

Une année de négociation, il s’agit du temps estimé nécessaire à la rupture du partenariat entre la ville de Marseille et Arema concernant le stade Vélodrome. Cette résiliation pourrait coûter des dizaines de millions d’euros à la ville.

Le FC Barcelone, institution ou entreprise au bord de la faillite ?

« Si on parlait d’une société normale, le Barça serait au devant d’une possible faillite »

La situation économique du FC Barcelone est catastrophique. La faute à des échéances à court terme et à l’impossibilité de générer la trésorerie suffisante pour les honorer. Cependant, si le FC Barcelone n’est pas encore perdu, son salut passe par des mesures drastiques.

Une nouvelle mouture de la Ligue des Champions pour calmer les sécessionnistes 

L’UEFA envisage de réformer la Ligue des Champions, sous la menace d’une scission

Face au risque de voir les clubs les plus riches monter une « superligue européenne », l’UEFA a décidé de changer le format de la Ligue des Champions à partir de 2024. Plus d’équipes, plus de matchs et exit les matchs aller-retour pendant la phase de poules.

    Non classé

    Le combat perpétuel de l’Agence Mondiale Antidopage

    • 26 novembre 202026 novembre 2020
    • par Justine Le Gall

    L’Agence mondiale antidopage, surnommée « l’AMA », est une agence qui a été créée le 10 novembre 1999 afin de lutter contre le dopage. C’est une pratique ancienne qui est apparue durant l’Antiquité en même temps que les premières compétitions sportives comme les Jeux Olympiques. Elle correspond à la prise de substances illicites de la part des sportifs de haut niveau.

    Les sportifs ont toujours cherché à améliorer leurs performances. Des méthodes pharmacologiques étaient utilisées, comme par exemple le taureau pour les lanceurs ou encore la viande de chèvre pour les sauteurs. Tandis que le but des lanceurs étaient de reproduire la force des taureaux, les sauteurs avaient l’espoir de sauter plus haut que les autres.

    Depuis, les enjeux économiques, financiers et idéologiques autour du dopage n’ont cessés d’évoluer. Il était donc nécessaire de trouver un moyen de lutter efficacement contre cette pratique lors des compétitions sportives. Les moyens pharmacologiques sont devenus de plus en plus ciblés et malgré la création de l’AMA qui vise à dissuader les sportifs de haut niveau de consommer des substances illégales, la tentation est encore réelle et très présente dans le sport. 

    La création attendue de l’AMA

    Crédits : Mines-ParisTech.jpg

    Les premières tentatives de réglementation du dopage sont apparues en 1920. Au départ, les fédérations internationales comme celle d’athlétisme ont commencé par interdire le dopage durant leur compétition. Cependant, faute de test efficace, une faiblesse existait et les sportifs continuaient de se doper. Ce n’est que dans les années 1960 que les premiers tests se sont avérés utiles. Les contrôles n’ont dès lors cessé de croître et il a fallu attendre les années 1999 avant que les premières lois antidopage soient adoptées en France. 

    La création de l’Agence mondiale antidopage a donné suite à l’affaire Festina qui, à l’époque, a fait couler beaucoup d’encre. Cette affaire était en lien avec le fameux Tour de France de 1998. Le médecin de l’équipe Festina a été controlé par la douane française qui aurait découvert dans sa voiture plus de quatre cents flacons de produits dopants et stupéfiants, 120 capsules d’amphétamines et d’autres produits relatifs au dopage. Face à une telle évidence, plusieurs personnes de l’équipe ont fini par avouer l’existence d’un dopage organisé au sein de l’équipe. Des coureurs comme Christophe Moreau ou encore Laurent Brochard ont rapidement été accusés d’avoir pris des substances pour améliorer leurs performances. 

    Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour, a donc décidé d’exclure Festina de la compétition pour « manquement à l’éthique ». Décision contestée par les coureurs mais qui se révèlera justifiée après des contrôles positifs au dopage. 

    Le dopage ne pouvait plus être toléré au sein des compétitions sportives. Cela allait à l’encontre des valeurs que devait prôner un sportif de haut niveau comme le respect envers les autres concurrents et l’éthique.  L’AMA est ainsi apparue peu de temps après cette affaire, dans un contexte de nécessité absolue et a même créé le Code mondial anti dopage afin d’asseoir son autorité. 

    Un dopage encore trop présent malgré l’impact positif de sa création 

    Crédits : Futura-Sciences

    Malgré la création de cette agence et l’impact positif qu’elle a eu sur l’ensemble du mouvement sportif, le dopage reste très présent. La majorité des sports est concernée et les techniques de dopage sont de plus en plus sophistiquées. Les joueurs apprennent à éviter les contrôles de manière subtile afin de ne pas être exclus de la compétition sportive qui les attend. 

    Le protocole concernant les contrôles n’est pas le même en fonction des sports et des pays. Pour certains, les dates de contrôle de dopage sont données à l’avance, ce qui rend bien évidemment cet acte très facile à dissimuler. L’oscar sera attribué au sportif qui effectuera la crise de panique la plus vraisemblable afin de se soustraire au contrôle antidopage.

    Sans grande surprise, le cyclisme est le sport le plus touché par le dopage. L’athlétisme se positionne juste derrière et les athlètes contrôlés positifs sont essentiellement Jamaïcains et Américains. Ces deux pays dominent le monde athlétique depuis des années et veulent donc préserver leur notoriété. Le dopage, représente beaucoup pour les États. Tandis que la Chine durant des années, a utilisé les Jeux Olympiques pour montrer sa prédominance culturelle et politique face aux États-Unis, la Jamaïque a tenu à montrer sa place sportive dans le monde, notamment grâce à Usain Bolt. 

    L’envie d’affirmer sa supériorité pour un pays à travers le sport pousse les sportifs à prendre des produits illégaux afin d’être le meilleur. C’est pourquoi la lutte contre le dopage est constamment en évolution. Les contrôles doivent se montrer efficaces et doivent continuer de dissuader la majorité des sportifs de haut niveau à prendre ces substances. 

    Des intérêts à prendre en considération avec les droits de la personnalité du sportif 

    Crédits : Le Soir

    Néanmoins, il ne faut pas oublier les droits de la personnalité du sportif qui sont à prendre en considération lorsque l’on sanctionne un sportif ayant été controlé positif au dopage. Les contrôles antidopage peuvent être effectués en tout temps, en tout lieu et à toute heure. Quant au sportif, il bénéficie, comme chaque individu, de l’inviolabilité du domicile et de la protection qui s’y attache. C’est pourquoi il est important de vérifier si les atteintes qui lui sont portées s’accompagnent de garanties suffisantes. L’atteinte à sa réputation entre également en jeu lors de sa suspension. Pour les besoins de la lutte contre ce fléau, il existe un grand risque de s’en prendre aux libertés individuelles.

    Il est donc nécessaire, selon l’ordonnance du Code mondial antidopage, « d’assurer une stricte proportionnalité entre les atteintes portées aux droits du sportif et les enjeux de la lutte contre le dopage ». Cette proportionnalité s’appliquera à chaque cas selon les circonstances. 

    Le Tribunal arbitral du sport a tout de même décidé à plusieurs reprises, notamment dans l’arrêt Guerrero du 30 juillet 2018, de faire primer les intérêts de l’AMA face au sportif, et semble alors prendre le dessus sur les intérêts du sportif. Dans cette affaire, un joueur de football péruvien a été suspendu après avoir effectué un contrôle suite à un match face à l’Argentine lors de la Coupe du Monde de la Fifa en 2018. Il a été contrôlé positif mais a voulu faire appel au Tribunal arbitral du sport (TAS) en avançant que le contrôle n’avait pas respecté ses droits de la personnalité. En effet,  la sanction alléguée par le TAS ruine sa réputation en l’empêchant de dégager un certain revenu en exerçant son métier. Cependant, le TAS a confirmé cette suspension. L’atteinte à la réputation d’un sportif de haut niveau durant sa suspension n’est pas suffisante pour retenir une atteinte à sa personnalité. 

    Le Conseil d’État en France a également validé la suspension provisoire de 4 ans de Clémence Calvin, une cycliste française. Selon sa version des faits, elle aurait été contrôlée devant une boulangerie et sous la pression des contrôleurs, aurait fait tomber son enfant par terre alors qu’elle le tenait dans les bras. Cependant, cela n’aurait pas suffit pour faire primer son intérêt personnel. Le Conseil d’Etat relève en effet que les contrôleurs se sont présentés et qu’elle était à l’approche d’une compétition sportive. Elle n’était pas à l’endroit qu’elle avait indiqué et ne pouvait pas être étonnée lorsque les contrôleurs l’ont trouvée. L’intérêt de l’AMA, qui est de préserver l’intégrité des sportifs, a donc primé face à une potentielle atteinte à sa personnalité. 

    Ainsi, malgré les innovations, notamment juridiques, le dopage reste un fléau dans le monde du sport. S’il apparaît qu’il existera toujours des sportifs essayant de prendre des substances illicites en vue d’être le meilleur, l’AMA se voit incomber la lourde charge de continuer sans cesse d’innover afin de limiter le plus possible de telles pratiques.

    Source : Wikipédia


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    Arbitrage : quand la machine remplace l’homme

    • 22 novembre 202022 novembre 2020
    • par Alexandre Doligez

    Souvent discuté, polémiqué, pris à parti, autant par les acteurs que les spectateurs, l’arbitrage est toujours au cœur des débats. Le monde sportif, dont la bonne foi pourrait parfois être remise en question, a coutume de le dénoncer afin de mettre en évidence ses limites. Il peut aussi faire partie de la beauté et du charme du sport. En effet, son rôle central et l’importance de ses décisions font qu’il est un l’un des acteurs principaux d’une rencontre sportive, au même titre que les sportifs ou les entraîneurs. Néanmoins, les enjeux économiques grandissants le contraignent à être aidé par un atout qui devient de plus en plus intrusif : l’Intelligence Artificielle.

    Plus besoin de la présenter, son implication dans la société est débordante et le monde sportif n’y échappe pas. Outre son implication dans l’optimisation de la performance des sportifs (notamment grâce à son importance dans le traitement de données), elle se développe dans l’arbitrage de sports tels que la gymnastique, le football ou encore le tennis.

    Son objectif est clair : rendre l’arbitrage de plus en plus juste, amenant une réglementation toujours plus précise ne laissant pas la place au moindre écart. Fini les erreurs de jugement et d’interprétation ; fini les possibles décisions influencées ; fini les comportements litigieux. Tout mène à uniformiser les règles des jeux pour pouvoir rendre les décisions de moins en moins flexibles.

    Crédits : Freepik

    Bien que l’intelligence artificielle vienne à la rescousse des arbitres sportifs, nous pouvons quand même nous poser la question sur le rôle de l’erreur d’arbitrage dans le sport. Il est vrai qu’elle est devenue un indicateur phare faisant partie du jeu et peut amener un véritable sentiment d’injustice. Mais est-ce que cela ne participe pas au charme d’une rencontre sportive en apportant une pointe de singularité ? Devons-nous véritablement réorganiser nos rencontres sportives autour de l’Intelligence Artificielle, au risque de sacrifier nos coutumes et nos traditions ?

    L’arbitre humain est-il encore utile ? 

    Il est vrai que cette question peut paraître très philosophique voire existentielle, mais lorsque l’on observe le monde sportif actuel et son évolution, elle est totalement légitime.

    Prenons le tennis comme premier exemple. Ces Masters de Londres 2020 ont amené la disparition des juges de ligne ; des arbitres peu souvent mis en valeur, mais qui sont primordiaux. Faut-il les sacrifier au profit de l’Intelligence Artificielle, matérialisé par le « Hawk-eye », qui a la capacité de décortiquer la trace de la balle en une poignée de millisecondes ? Devons-nous les remplacer par des voix préenregistrées comme si nous voulions quand même garder une dose d’humanité ?

    Évidemment, cette technologie permet de fluidifier le jeu, ce qui a pour objectif de dynamiser ce sport (qui perd en attractivité). Cependant si nous continuons dans cette logique, que devient l’arbitre de chaise ? Son seul rôle est d’annoncer le score, perdant presque une totale influence dans la rencontre. Vu la rapidité de l’évolution, il pourrait même disparaître laissant place à une voix préenregistrée. Le jeu serait alors uniquement rythmé par l’Intelligence Artificielle.

    Crédits : Dreamtime

    Un autre exemple peut être celui du football, sport tellement populaire où l’arbitrage est le plus souvent décrié. Dans ce sport, le sacrifice arbitral a déjà débuté. Cela fait maintenant deux ans que les arbitres additionnels en charge de la surface de réparation ont laissé leur place à la Goal-line Technology. Un passage de cinq à trois arbitres de terrain, mais qui laisse entrevoir seulement le commencement. En effet, nous pouvons d’ores et déjà indiquer que les jours des arbitres de touche sont comptés. Leur degré et temps d’appréciation sont souvent jugés trop limités d’un point de vue de leur fiabilité, ce qui aura raison d’eux.

    La FIFA elle-même a pu affirmer que l’IA est un outil essentiel pour améliorer l’Assistance Vidéo, les dernières études ayant montré que la technologie de suivi visuel et les algorithmes permettent de contrôler les cas de hors-jeu plus facilement.

    Crédits : France 3

    Mais la véritable question porte sur la capacité qu’a ce sport d’endosser toutes ces nouveautés. Le problème, ne serait-il pas l’uniformisation des règles du jeu ?  Les arbitres sont livrés à eux-mêmes, malgré tous les enjeux qui en dépendent, avec des règles qui changent constamment, comme les situations de fautes de main ou de Hors-jeux. L’IA arrivera-t-elle à faire mieux et dans quelles conditions ?

    La finalité pourrait être semblable à la situation imaginée pour le tennis : un match guidé par l’intelligence Artificielle. Imaginez un peu ! Un match comme dans la célèbre série « Galactik Football » pour les amateurs. Des matchs guidés par une entité supérieure qui posséderait la vérité unique pour amener de la justice dans une rencontre sportive où les décisions sont traditionnellement contestées. Je préfère encore ce bon vieux Collina, arbitre légendaire qui savait calmer les joueurs les plus téméraires.

    Crédits : Le site Info

    Continuons avec le dernier sport qui verra l’IA arriver très prochainement au niveau de l’arbitrage : la gymnastique. Toutes les figures y sont décortiquées, analysées et chiffrées afin que la note du gymnaste soit attribuée directement par l’IA et non par des juges humains. Les données aideront les juges à trancher des différences qui ne sont pas forcément visible à l’œil nu, en particulier à un niveau Olympique. Les notes ne seront que mieux accueillies par les athlètes.

    Crédits : France 3

    Si cela peut laisser penser au premier abord que les notes seront désormais plus objectives, il est légitime de se demander si cela ne nuira pas à la créativité des sportifs. Espérons que l’Intelligence Artificielle sera seulement considérée comme une aide pour le Jury dans ce sport.

    Une IA qui peut faire peur

    Bien que cela ne soit pas encore totalement ficelé, l’IA arrive donc à grands pas. Sommes-nous capables de mettre de côté une partie de la mise en scène théâtrale du tennis, consistant à voir chaque arbitre jouer son rôle avec ses mimiques qui sont si particulières ? Sommes-nous capables de voir les plus grands sportifs qui nous sont chers arbitrés par des machines que nous avons conçues ?

    Quoi que l’on dise, et l’injustice, et la volonté de se libérer du cadre imposé font aussi parti du charme des rencontres sportives passées. La fameuse « Mano de Dios », la main de Maradona, serait-elle aussi connue si elle avait été refusée ? Les différences d’interprétation entre chaque supporter, ne doivent-elles pas rester au centre des débats sportifs ? Le sport serait-il aussi débattu et discuté s’il n’y avait pas d’erreurs d’arbitrage ? L’Intelligence Artificielle contribue certes à un arbitrage de plus en plus cadré. Mais les spectateurs sont aussi friands de joueurs sanguins et théâtraux comme Fognini, Kyrgios ou Benoit Paire. Des joueurs qui, malgré toutes les valeurs de sportivité et de fair-play qu’ils doivent incarner, font des erreurs humaines.

    Crédits : RMC

    Mais à leur manière ils permettent aussi de toucher une audience plus éloignée. Certaines vidéos deviennent virales et contribuent à l’expansion du sport concerné. L’Homme est aussi demandeur d’erreurs et de différences. Bien évidemment, cela peut avoir des limites. Accepter de temps en temps l’injustice à un certain degré fait aussi partie de la beauté du sport.

    Le développement de l’IA basculerait avec elle ce goût d’humanité et limiterait ces petits débordements qui font aussi partie du charme du sport et qui déchaîne les passions. L’interprétation de l’arbitre fait aussi partie de la beauté du jeu.

    Crédits : L’Equipe

    Bien que les coûts des services d’enregistrement ne soient pas excessifs, ils peuvent encore avoir certaines limites. Dernièrement, un club écossais en a fait les frais. Ce dernier a proposé à ses fans de regarder le match à l’aide d’une caméra devant suivre le ballon. Le problème ? La caméra a suivi l’arbitre de touche, confondant sa tête chauve avec le ballon. Une aubaine pour les spectateurs qui avaient déboursé 12 euros pour le match.

    Finalement, c’est une part d’humanité qui s’en va lorsque la justice artificielle arrive à grands pas. L’erreur est humaine, effacer l’erreur revient à effacer l’Homme. Réinventons nos sports tout en étant en accord avec l’histoire et les émotions qu’ils peuvent procurer.

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    Un départ de Mbappé : quand l’économique se conjugue…

    • 19 novembre 202019 novembre 2020
    • par Pierre-André Kikano

    13 juin 2019, 19h30 : alors qu’un immense soleil enflamme la capital espagnole, le grand Eden Hazard, recruté 100 millions d’euros  s’avançait pas à pas dans l’antre madrilène sous les yeux ébahis des socios, le tout dans une ambiance galactique rappelant celle de Cristiano Ronaldo dix ans plus tôt. Mais coup de théâtre : en une fraction de seconde, les socios madrilènes, amassés dans les tribunes s’écriaient  “Nous voulons Mbappé !, Nous voulons Mbappé ! ”, faisant alors passer un message à Florentino Pérez.

    Ces exclamations pourraient paraître anecdotiques mais elles intervenaient après les déclarations fracassantes du jeune prodige français le 19 mai 2019. Celui-ci avait en effet  déclaré “j’ai découvert énormément de choses ici. Je sens que c’est peut-être le moment d’avoir plus de responsabilités. J’espère que ce sera peut-être au PSG, ce serait avec grand plaisir. Ou ce sera peut-être ailleurs pour un nouveau projet.” La suite on l’a connait. 352 millions de dépenses sur Jovic, Hazard, Mendy, Rodrygo et Militao, un transfert de Pogba avorté et un porte monnaie vide: Mbappé restait au PSG.

    Mais désormais de l’eau a coulé sous les ponts. D’un côté, le Real Madrid peine à retrouver de sa superbe et compte encore sur des cadres vieillissants alors que les jeunes recrues déçoivent. De l’autre côté, se trouve un club parisien dont les problèmes tactiques et institutionnels ne semblent toujours pas réglés malgré un retour tonitruant de Leonardo au commande. Entre ces deux mastodontes européens, un joueur ambitieux, sur une pente ascendante, champion du monde mais dont la progression semble s’essouffler depuis deux années.

    Face à ces problèmes différents, reste à savoir si une solution, non pas miracle mais faisant converger les intérêts des deux clubs, peut être trouvée. Concrètement, l’arrivée de Mbappé dans la capitale espagnole ne serait-elle pas la meilleure solution pour l’ensemble des parties, en conjuguant enfin économique et sportif ?

    Une ressource financière inestimable pour le PSG et un rempart au fair-play financier

    Crédit : RMC sport

    Estimé en décembre 2019 à 200 millions d’euros (180 selon la plus récente, sûrement en raison du Covid-19), Mbappé constitue sans aucun doute un trésor de liquidités pour le club parisien. Cet argument financier pourrait néanmoins être contrecarré très facilement. En effet, avec la participation de QSI au capital du club et les  retombées marketing de Mbappé pour le PSG, il y a fort à parier qu’un tel argument ne soit pas suffisant pour convaincre la direction parisienne.

    Mais à y voir de plus près, une telle vente pourrait s’avérer formidable pour le PSG, car elle constituerait un véritable pied de nez au fair-play financier. Combien de transferts celui-ci  a-t-il fait capoter au PSG ? Fabinho, Oblak, Kanté, De Ligt (en partie) pour ne citer qu’eux. Or, cette menace du fair-play financier pèse justement sur le PSG à la suite des centaines de millions d’euros dépensés pour Neymar et Mbappé. En effet, le fair-play financier ne vise pas à empêcher les clubs de dépenser. La volonté de l’UEFA est d’assurer une comptabilité saine pour les clubs, en l’obligeant à ne pas dépenser plus que ce qu’elle reçoit.

    Ainsi, d’un point de vue strictement comptable la vente de Mbappé augmenterait considérablement ce que le club «  recevra ». Il sera alors d’autant plus libre dans ses dépenses.

    Un tel transfert pourrait en plus ouvrir des possibilités sur le marché des transferts. Vendre Mbappé serait donc une solution pour reconstruire un effectif trop pauvre à certains postes,  tout en étant dans les clous du fair-play financier. D’ailleurs, le PSG n’est pas le premier club à se retrouver face à un tel dilemme.

    La Juventus Turin, en 2001, s’était retrouvé dans la même situation avec Zinedine Zidane. Alors que ce dernier était au sommet de son art mais avait des envies d’ailleurs, la Juventus avait accepté de s’en séparer contre la somme de 77 millions d’euros….au Real Madrid .  Cet argent avait été investi dans l’achat de Lilian Thuram, Buffon et Nedved (ballon d’or 2003). Résultat : 2 titres de champions d’Italie en 2002 et 2003 et une finale de Ligue des champions perdues au tirs aux buts, alors que 9 joueurs de son effectif sont nommés pour le Ballon d’Or en 2005 . Un choix pragmatique mais concluant dont pourrait s’inspirer le PSG.

    Un casse-tête tactique inhérent au PSG  

    Crédit : Pressfrom

    S’il y a bien un défi que Thomas Tuchel n’aura jamais réussi à surmonter au PSG (avec le fait d’imposer des légumes à Jésé), c’est le positionnement tactique de Mbappé. Un coup à droite, un coup à gauche, le tout en passant par le centre, force est de constater que depuis 2 ans, Mbappé a plus joué le rôle d’un essuie-glace que de joueur de football.

    Mais il faut dire que la manière dont l’effectif du PSG a été construit n’a pas du tout aidé le technicien allemand. Extrêmement rapide, fort sur ses appuis, fin et technique, friand des ballons en profondeurs mais aussi très bon devant le but,  les qualités footballistiques de Mbappé lui donnent un profil très polyvalent, sans doute trop. Ses qualités font ressortir surtout un cruel besoin de verticalité et donc de profondeur. Or le jeu parisien, souvent imposé par une Ligue 1 trop faible avec des équipes trop basses sur le terrain, empêche cela.

    De plus  la composition de l’effectif du PSG n’a fait qu’aggraver les choses. D’un côté, Neymar fait qu’évoluer son jeu vers l’axe, empêchant Mbappé d’y évoluer en soutien d’un attaquant comme il le faisait à Monaco; de l’autre, Di Maria se révèle très performant lorsqu’il est placé à droite.

    Un positionnement en 9 semble alors plus adéquat pour l’ancien Monégasque. Mais le constat nous dit aujourd’hui l’inverse : les performances du joueur n’ont fait que décevoir à ce poste. D’une part en équipe de France, où ses titularisations à ce poste se sont révélées beaucoup moins bonnes qu’à droite. D’autre part, avec le PSG, qui a finalement dû se résoudre à acheter Mauro Icardi et se faire prêter Moise Kean pour répondre aux besoins à ce poste.

    Pour toutes ces raisons, l’heure est vraiment à se demander si le casse tête tactique de Mbappé au PSG ne possède tout simplement pas de solution.

    Une convergence exceptionnelle des intérêts économiques et sportifs

    Crédit : LCI

    Vendre des joueurs pour renflouer les caisses ? Investir sur une pépite au risque que ses performances s’avèrent décevantes ? Toute la difficulté de la gestion d’un club, spécialement dans le football est de faire un choix face à ces deux questions. Le rôle d’une direction est donc avant tout un rôle d’arbitre entre ces deux intérêts.

    Vendre des joueurs pour renflouer les caisses ? Investir sur une pépite au risque que ses performances s’avèrent décevantes ? Toute la difficulté de la gestion d’un club, spécialement dans le football est de faire un choix face à ces deux questions. Le rôle d’une direction est donc avant tout un rôle d’arbitre entre ces deux intérêts.

    A une époque ou les intérêts sportifs et économiques des clubs ont tendance à s’opposer, le PSG a donc ici l’occasion unique de faire converger les deux. En effet, alors que le départ d’un top joueur est en général le fruit d’une dépréciation de l’effectif, le PSG pourrait sortir renforcé de cette opération.

    Libérer de la place dans le vestiaire, utiliser l’argent de la vente pour acheter un arrière gauche, un arrière droit et un défenseur central, les intérêts sportifs du PSG seraient ainsi parfaitement remplis, le compte bancaire avec. Ainsi, au delà de l’équipe, c’est toute la capacité de gestion du club dont il est question, aussi bien pour Leonardo que pour la direction qatarie. Au vu des problèmes du PSG, renforcer « la fameuse institution parisienne » apporterait de la crédibilité à des dirigeants très souvent critiqués.

    Neymar-Mbappé : une cohabitation touchant à ses limites

    Crédit : Aurélien Meunier, Getty

    Très amis sur et en dehors des terrains, actifs sur les réseaux et manifestement complémentaires dans le vestiaire, la relation Neymar-Mbappé a tout d’une belle histoire, parfois même fraternelle. Oui mais voila : le petit grandit et risque très rapidement, de se retrouver dans l’ombre du grand.

    Si Mbappé veut devenir le joueur qu’il souhaite être, il ne pourra s’inscrire dans l’ombre de Neymar bien longtemps. En effet, transféré pour 222 millions dans ce qui est considéré comme le transfert du siècle, Neymar constitue la véritable figure de proue du projet parisien. Le brésilien représente le projet parisien, aussi bien dans ses qualités que dans ses turpitudes : Neymar c’est le PSG. Un tel problème se traduit parfaitement sur le terrain : le Roi comme le surnomme les supporters parisiens a tendance à attirer la lumière sur lui par ses dribbles, ses coups d’éclairs, au détriment d’un collectif et surtout de Mbappé.

    Au-delà, la double présence de Mbappé et de Neymar paraît devenir progressivement trop lourde pour le PSG. En prenant de plus en plus importance, ces deux protagonistes ne sont-ils pas devenus plus grand que le club lui-même ? A ce titre, vendre Mbappé permettrait aussi au PSG d’alléger un vestiaire trop dur à gérer et à porter.

    Le Real Madrid : destination parfaite pour un destin écrit

    Crédit : Blastingnews

    Il est connu de tous que l’histoire entre le Real Madrid et Mbappé a débuté en 2017 et ne s’est jamais réellement terminée. Alors que la plupart des médias reconnaissent que le jeune prodige est régulièrement en contact avec Zinedine Zidane, un transfert au Real Madrid semble écrit, tant les besoins de chacun des parties seraient comblés.

    En effet,  l’effectif madrilène se trouve être de plus en plus vieillissant alors que les récentes recrues ne semblent pas être au niveau des ambitions du club. Bref, le besoin d’un  nouveau souffle se fait ressentir alors que les saisons de transition s’enchainent. Ce constat fait : qui d’autres qu’un attaquant, de 21 ans, fraichement champion du monde et considéré comme le plus grand espoir mondial, pour incarner ce renouveau ? Qui d’autre que Mbappé, avec tout ce qu’il incarne, aussi bien d’un point de vue marketing que footballistique, peut permettre à ce club de revenir sur le toit de l’Europe ?

    En outre, le football pratiqué par le Real Madrid, sous Zidane ou un autre, semble convenir parfaitement au jeu de Mbappé. S’inscrivant dans une liga joueuse et technique, la profondeur et la verticalité, tant voulues pour un épanouissement de Mbappé, y sont particulièrement présentes. Le Real Madrid semble donc être la destination toute tracée pour Killian Mbappé. Reste cependant à savoir si la pandémie actuelle ne risque pas d’empêcher le Real Madrid de mettre les plusieurs centaines de millions d’euros qui seront demandés par le PSG pour s’offrir le Parisien.

    Pour toutes ses raisons, un transfert de Mbappé aurait comme singularité de rendre services aux trois parties concernées, les deux clubs et le joueur, tant quant aux besoins économiques qu’à leurs projets sportifs respectifs. Quoiqu’il en soit, à bientôt 22 ans et alors que Douglas Coupland déclarait « qu’on emploie sa jeunesse à s’enrichir, et la richesse à rajeunir »,  Mbappé ferait bien de son coté, de se soucier de son avenir.

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    Nitto Atp Finals : passation de pouvoir entre Londres…

    • 15 novembre 202015 novembre 2020
    • par Loris Witkowski

    Le dernier rendez-vous de la saison fête ses noces d’or dès aujourd’hui à 15h à l’O2 Arena. Après 12 éditions, les meilleurs joueurs mondiaux vont connaître leurs derniers instants dans l’arène londonienne. Un changement de lieu d’un des tournois de tennis les plus importants de l’année qui n’est pas sans impact, sur le plan économique comme sportif.  

    L’économie du Masters en baisse

    Dû à l’épidémie de Covid-19, les ATP Nitto finals ont connu une baisse en termes de cash-prize, sans parler du fait que l’entièreté du tournoi se déroulera à huis clos.

                 Un prize money réduit

    Les matchs se déroulant à huis clos, la billetterie est donc inexistante pour le tournoi et cela atteint la dotation du tournoi. Le gagnant qui effectuerait 5 victoires lors du tournoi cette saison remporterait 1,5 million de dollars, contre 2,8 millions de dollars l’année précédente.

    La crise sanitaire impacte malheureusement le tennis mondial depuis plus de 6 mois. L’ATP a essayé de faire au mieux cette saison, mais nous n’avons pas pu connaître la saison tennistique rêvée. Si cette crise se poursuit, il faut donc espérer que les tournois s’adapteront d’une meilleure manière, étant donné le facteur temps qui devrait leur permettre de se préparer au mieux.

    Fort heureusement au niveau des sponsors, le tennis n’a pas connu de changements. Le sponsor Japonais Nitto a même annoncé avoir prolongé son contrat de sponsoring en septembre. Une occasion pour nous de s’y intéresser de plus près.

                 Nitto, le sponsor phare grâce au naming

    En septembre 2020, l’ATP a annoncé la prolongation de la marque japonaise jusqu’en 2025. Cet engagement est un contrat de naming, c’est à dire que le nom de la société apparaît devant le nom du Masters. D’où le nom de Nitto ATP Finals, société qui était déjà engagée depuis 2017 avec l’ATP.

    L’objectif de la marque est donc bien évidemment d’augmenter sa croissance et sa reconnaissance à l’international. La nouvelle prolongation prend acte à partir de 2021, soit le moment du changement de lieu du Masters à Turin. Bien entendu, qui dit prolongation dit modification du contrat : Nitto en profite donc pour devenir partenaire Gold de l’ATP Tour. La société a ainsi fait le choix d’étendre son sponsoring, plutôt que de se cantonner au Naming simple.

    Cette pratique du Naming s’est développée de plus en plus ces dernières années dans le sport business. Même si celui-ci a commencé un siècle plus tôt (en 1913 avec le stade Philips SportPark), la pratique se développe de plus en plus ces dernières années.
    Cela semble en effet être une pratique assez profitable pour les annonceurs, les marques… Elle leur permet de développer leur visibilité et leur image en lien avec l’événement, et dans le même temps d’être cités par les différents médias qui couvrent l’événement. On a donc un double impact plutôt que de simplement décider de faire passer une publicité lors de la mi-temps d’un match de football.

    En France, les exemples du Naming les plus fructueux sont ainsi ceux du Groupama Stadium (stade de l’Olympique Lyonnais), l’Allianz Riviera (stade de Nice) ou encore L’AccorHotelsArena (Arena de Bercy auparavant). L’économie, qui prend donc une place importante dans le sport, s’attaque donc désormais au tennis via son affiche la plus glamour : les Masters, auxquels il nous faut nous intéresser de manière plus générale.

    Djokovic favori, Nadal pour l’histoire

    C’est la première fois depuis 2015 que nous n’avons pas une nation différente représentée par joueurs. En effet, Rublev et Medvedev ont tiré leur épingle du jeu afin de rappeler le retour du tennis russe sur la scène tennistique. On retrouve comme à leur habitude le duo Djokovic-Nadal ; l’Espagnol est d’ailleurs toujours en recherche d’un titre lors de la dernière épreuve de la saison après 2 finales perdues (en 2010 et 2013). Même si le Serbe semble être favori, l’opposition n’a jamais été aussi forte et il est fort probable de voir des surprises dès les phases de poule.

                Tokyo 1970 et Londres 2020

    Afin de rendre hommage aux 50 ans du tournoi, les noms de groupe ont été modifiés, en passant de Bjorg et Agassi à Tokyo 1970 et Londres 2020.

    Crédits : ATP

                Tokyo 1970

    Par rapport à l’édition précédente, on peut voir du changement au niveau des phases de poule. C’est Djokovic qui va affronter Medvedev et Zverev, alors que c’était Nadal l’an passé. Le Serbe va donc devoir être solide d’entrée de jeu étant donné qu’il est face au vainqueur et au finaliste du dernier Master 1000 de la saison à Bercy. Il ne faut tout de même pas oublier le petit nouveau, Diego Schwartzman, qui fête sa première qualification. S’il l a connu une année sans titre, sa régularité reste remarquable.

                Londres 2020

    Dans l’autre groupe, Rafael Nadal évite donc Alexander Zverev, qui l’a battu à Bercy en Indoor. Le numéro 2 mondial est dans une poule avec plus d’incertitudes. Dominic Thiem revient de blessure, après une année où il a connu sa première victoire en Grand Chelem ; Stefanos Tsitsipas sort d’une élimination au premier tour à Bercy ; et Andrey Rublev connaît sa première participation.

                Nadal pour l’histoire

    Le numéro 2 mondial n’a jamais remporté ce titre de fin de saison. Pourtant finaliste par deux fois en 2010 et en 2013, la réussite n’a jamais été en sa faveur. C’est le seul tournoi majeur qui manque à son actif.
    Cela peut s’expliquer d’une certaine manière étant donné son style de jeu. Le Majorquin préférerait une surface plus lente, qui prend plus les effets, afin de pouvoir imposer son jeu physique avec son lift inégalable. Il a tout de même montré de bonnes choses à Bercy, en atteignant le dernier carré. C’est à lui de montrer que ces efforts pour s’adapter à la surface ont payé.

                Djokovic favori, mais pas trop…

    Le Serbe reste l’éternel favori du tournoi. Avec déjà 5 succès on peut dire qu’il est le maître des lieux, étant donné l’absence de Federer aux  6 titres. A noter tout de même sa défaite en amont du tournoi à Vienne contre Sonego, qui peut paraître indifférente , mais il arrive avec moins de confiance que les années précédentes, et surtout que ses rivaux de poule.
    Daniil Medvedev a remporté le dernier Masters 1000 de la saison à Bercy face à Alexander Zverev. Le Russe et l’Allemand arrivent avec des bases plus solides en Indoor. A voir désormais s’ils sauront en profiter durant les phases de poule face à Nole, car une fois le numéro 1 mondial lancé, il paraît inarrêtable.

    L’avenir du Masters

    Le Masters de fin d’année promettait des dotations records à partir de 2021. On parlait d’une dotation générale d’un peu moins de 15 millions de dollars au minimum. Mais suite à la crise sanitaire, nous nous doutons bien que les plans ont dû être revus à la baisse.

               Un départ à Turin à partir de 2021

    Les prochaines pages de l’histoire ne se feront donc plus à Londres mais à Turin. A partir de 2021, les 8 meilleurs joueurs mondiaux se retrouveront au Pala Alpitour, une salle dont la capacité d’accueil est de 15 000 spectateurs, soit 5 000 de moins que l’O2 Arena.

    Crédits : Pala Alpitour

    Ce changement a été en majorité proposé par les joueurs et notamment par Novak Djokovic, en sa qualité de président du conseil des joueurs à l’ATP. Il estimait que le tournoi avait régulièrement changé de ville, et n’était pas contre à l’époque où cela n’avait pas encore été décidé.

    Cela pourrait même permettre à l’Italie de se remettre au goût du jour au niveau du tennis mondial. Ce sport a connu une grosse disette dans le pays et qui commence à renaître de ses cendres au fur et à mesure, notamment grâce à Matteo Berrettini qui était proche de se qualifier cette année, ou encore grâce à Fabio Fognini. Et il ne serait même pas improbable de voir Jannik Sinner dans les prochaines années à Turin. L’Italien a remporté cette semaine son premier tournoi à seulement 19 ans à Sofia.

    A suivre…

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    La liberté d’expression relative des athlètes aux Jeux Olympiques

    • 10 novembre 202010 novembre 2020
    • par Justine Le Gall

    Introduction

    Les Jeux Olympiques (JO) ne sont pas qu’une manifestation sportive, comme on peut trop souvent le penser. Ils servent à amplifier tous les messages que l’on souhaite passer. Toute l’attention du monde se concentre sur cet événement. Il est important de rappeler que cette compétition sportive a toujours été ancrée dans l’histoire et n’a fait qu’évoluer au fil des années.

    A l’origine, les Jeux olympiques se déroulaient dans le centre religieux d’Olympie jusqu’à leur disparition au Vème siècle. Mais cette disparition n’a duré qu’un temps puisque les jeux ont été rénovés par le baron français Pierre de Coubertin en 1894, avec la fondation du Comité international olympique (CIO).

    C’est à partir du XXème siècle que les JO ont commencé à avoir une dimension géopolitique très importante, liée à la présence de quasiment chaque nation. Les États profitaient de cette compétition sportive afin d’asseoir leur supériorité politique ou sportive dans le monde, comme ce fut par exemple le cas en 1936 lors des JO de Berlin organisés par Hitler. L’Allemagne étant le pays organisateur à cette époque, Hitler n’avait aucune restriction et a pu montrer la prédominance de son régime nazi.

    À travers cette dimension géopolitique, les sportifs ont également voulu manifester leur opinion politique, religieuse ou raciale pendant les jeux. Néanmoins, la Charte Olympique, publiée pour la première fois en 1908 et codifiant les principes fondamentaux de l’Olympisme, prohibe à travers sa règle 50 « toute sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ». En effet, chaque individu doit pouvoir faire du sport sans aucune discrimination et dans l’esprit olympique qui exige un esprit de solidarité entre les sportifs et de fair-play.

    Cependant, cette règle représente pour certains une limite à la liberté d’expression et c’est pourquoi elle a fortement été critiquée comme constituant une atteinte injustifiable à la liberté d’expression des athlètes.

    La lutte historique des Américains Tommie Smith et John Carlos contre la ségrégation raciale

    Crédits : polkamagazine.

    Cette lutte s’est manifestée notamment le 16 octobre 1968, durant les Jeux Olympiques de Mexico, les Américains Tommie Smith et John Carlos ont levé leur point sur le podium des 200 mètres en athlétisme. Ce geste leur vaudra l’exclusion à vie des Jeux Olympiques, mais pas le retrait de leurs médailles. Ils ont été pour l’un, Tommie Smith, médaillé d’or et pour l’autre, John Carlos, médaillé de bronze.

    La presse décrira ce geste comme un salut du « Black Power » tandis que Smith, à travers son autobiographie Silent Gesture précisera que c’est un « salut pour les droits de l’homme ».
    Durant les années 1960, la ségrégation était très présente aux États-Unis et ces sportifs voulaient montrer qu’ils étaient prêts à défendre leurs droits. Ce geste a toutefois été mal vu par le Comité olympique américain, qui dès le lendemain annonça à John Carlos et Tommie Smith qu’ils devaient quitter la délégation américaine dans les 48 heures. S’ils refusaient de coopérer, le CIO menaçait de suspendre toute l’équipe des États-Unis. Ces deux sportifs se sont donc sacrifiés pour défendre leurs droits.

    Les choses n’ont fait qu’empirer pour eux après cet événement. Ils ont été boycottés par les médias et ont commencé à recevoir de manière quotidienne des menaces de mort. Ils ont eu du mal à trouver de nouveau un travail et leurs femmes ont mis fin à leurs jours ou ont fini par divorcer face à cette pression quotidienne. Un destin tragique pour ces sportifs qui voulaient juste être entendus.

    Il a fallu attendre les années 1990-2000 pour que leur geste soit reconnu comme un acte de courage et que les deux athlètes soient réhabilités aux Jeux Olympiques.
    Néanmoins, cela ne sera pas suffisant pour John Carlos qui continue de se battre pour que cet acte soit honoré et que l’on modifie la règle 50 de la Charte Olympique. La décision qui a été prise par le CIO suite à ce geste est selon lui injuste et va à l’encontre de la déclaration universelle des droits de l’homme.

    Le combat omniprésent de John Carlos afin d’honorer cet acte

    Près de 50 ans après cet événement, l’image reste ancrée dans les esprits. Deux poings levés, vers le ciel, pour être jugé à leur juste valeur. À croire que la victoire leur était égale.
    John Carlos a donc rejoint des sportifs américains auprès du Conseil des athlètes du Comité olympique et paralympique des États-Unis (USOPC) pour appeler le CIO à modifier la règle 50 de la Charte Olympique. Ils veulent supprimer les règles interdisant aux athlètes de manifester leurs opinions politiques, religieuses ou raciales pendant les Jeux afin de retrouver leur liberté d’expression.

    Selon l’USOPC « les Comités internationaux olympique et paralympique ne peuvent continuer à punir ou écarter les athlètes qui prennent la parole pour défendre ce en quoi ils croient, en particulier quand ces convictions incarnent les objectifs de l’olympisme ».
    D’autant plus que le racisme est encore très présent sur le continent américain. Le tragique décès de George Floyd le 25 mai dernier lors d’une interpellation nous rappelle l’abus de pouvoir non justifié de la part de certains policiers.

    De nombreuses protestations ont donc eu lieu suite à cet acte, ce qui a encouragé Carlos à faire sa demande auprès du CIO afin de laisser les citoyens s’exprimer, même sur la scène sportive. Aucune discrimination ne doit être subie, cependant si la règle 50 de la Charte Olympique venait à être supprimé, chaque sportif pourrait manifester son appartenance politique ou religieuse, ce qui pourrait détourner le principe de la trêve olympique mis en place par le CIO en 1992. Ce principe même appelle à cesser tous les conflits dans le monde durant les Jeux, les objectifs principaux de cette trêve étant de permettre de nouvelles perspectives de dialogue et de promouvoir les idéaux olympiques pour servir la paix. Le débat est d’actualité.

    Crédits : lapresse.ca

    Une possible révision de la règle 50 de la Charte Olympique ?

    Il semble en réalité que le CIO fut pris par surprise lors de cet événement durant les JO de 1968. Pour être en accord avec la règle de la Charte, le CIO a sanctionné les deux sportifs et a décidé de maintenir les JO.
    Le CIO utilise les Jeux comme intermédiaire pour faire passer des messages politiques et notamment le respect des valeurs de l’Olympisme à travers les règles édictées dans la Charte Olympique. Il faut tout de même s’interroger : serait-il plus important de faire primer le maintien des JO sur la ségrégation? La règle 50 de la Charte Olympique va-t-elle à l’encontre de la liberté d’expression de chaque sportif ? C’est au tribunal d’en déterminer.

    Ainsi, une balance doit être faite entre l’égalité de traitement de tous les sportifs et la liberté d’expression. Le CIO ne doit pas, lors de sa prise de décision, se laisser influencer par l’appartenance d’un sportif à un mouvement politique ou religieux, mais il doit également leur laisser la possibilité de s’exprimer sur leur appartenance.

    De ce fait, le CIO a précisé que les athlètes pouvaient le faire lors de conférences de presse ou encore sur les réseaux sociaux plutôt que sur la scène sportive. Thomas Bach, le président actuel du CIO, a également rappelé récemment, que les manifestations d’opinion de la part des athlètes ne seraient pas autorisées aux Jeux de Tokyo. La règle 50 de la Charte Olympique protège la neutralité du sport et doit être respectée. Les droits, comme la liberté d’expression, peuvent être assortis de certaines limites. Si le CIO autorisait des protestations sur un podium, il devrait toutes les accepter, ce qui pourrait être problématique.

    Toutefois, il est possible que le CIO atténue sa position. Par exemple, il permet déjà aux athlètes de porter un bandeau sur leurs bras, notamment durant les matchs de football pour la lutte contre le racisme. Cela laisserait la possibilité aux athlètes de soutenir une cause tout en respectant la neutralité du sport.


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    L’argent ne panse pas les plaies du cœur

    • 7 novembre 202019 novembre 2020
    • par Malcolm Ali Fils
    Sept années… En sept ans le monde a changé, les gens ont changé, j’ai changé. Jamais je n’aurais pensé développer un amour si intense pour le sport roi puis un désintérêt croissant. A vrai dire, les années passent et les souvenirs d’il y a sept ans s’effacent, mais quelques souvenirs flous subsistent dans ma mémoire comme s’ils étaient éternels : les après-midi après les épreuves du brevet, la cantine le mercredi, un voyage en Sicile, les matchs dans le stade vélodrome en travaux et la célébration des vingt ans du sacre européen de l’Olympique de Marseille.
    Pourquoi parler d’une époque révolue ? Ligue des champions 2020 – 2021, retour de l’Olympique de Marseille dans la compétition reine après sept années – où les saisons vierges de compétions européennes ont côtoyé les performances mornes en Europa League. Trois matchs, zéro point, zéro but marqué et sept buts encaissés, le constat est amer, le spectre de la contre-performance de l’édition 2013 – 2014 hante. Quelle triste réminiscence. Au delà du sentiment d’humiliation qu’instillerait une récidive dans le cœur des marseillais, la participation à cette édition même en tant que faire-valoir représente une manne financière non négligeable. Cependant l’argent panse-t-il vraiment les plaies du cœur ?

    Les deux faces d’un club de football

    Revenons à la base du supporter. Le supporter est pluriel, s’impliquant de différentes manières et à différents niveaux dans la vie du club supporté, regardant plus ou moins de matchs – à la télévision ou au stade – et portant plus ou moins d’intérêt au jeu en tant que tel. Cependant tous partagent, premièrement l’intérêt pour le spectacle et deuxièmement le désir de voir un club en particulier gagner. Des plus sombres divisions françaises jusqu’à l’élite, chaque club a ses supporters, qu’il s’agisse d’un petit nombre d’irréductibles ou de légions disséminées à travers le pays, le continent, le monde. En aucun cas, la notion de moyens n’entre en compte. Le spectacle peut exister loin des strass et paillettes, il suffit de quelques joueurs et d’un ballon. Cependant les supporters ne voient dans l’argent qu’un moyen de produire un meilleur spectacle et d’obtenir plus de victoires. Lorsque l’un ou l’autre, et encore plus lorsque les deux font défaut, en dépit des sommes engagées, se cantonner à seulement injecter plus d’argent ne résoudra pas la malheur des supporters.

    Un club de football est une entreprise certes pas comme les autres, mais une entreprise quand même. Dans un désir de prendre exemple sur les franchises d’outre-Atlantique d’une part, et d’assurer une certaine pérennité d’autre part, la recherche de rentabilité des clubs de football prend de plus en plus d’importance. A ce titre, quoi de mieux que de systématiquement participer à la Ligue des Champions dont le budget ne cesse d’augmenter – le budget de la compétition a été multiplié par 200 entre les éditions 1992-93 et 2015-16 ? De plus, seulement un quart des revenus est conditionné au résultat tandis que le reste dépend du montant diffusé par les diffuseurs nationaux de la compétition, le nombre de clubs nationaux qualifiés, le classement de la saison précédente dans le championnat national entre autres. Cumuler autant de défaites qu’il y a de matchs en phase de poules assure donc tout de même une manne financière non négligeable, encore plus pour un club dans la situation de l’OM.

    Budget (en millions d’euros constants) de la Ligue des Champions

    Évidemment, le trait est grossi, aucun club ne serait prêt à être chaque année le sparring-partner des membres de sa poule, pour uniquement engranger le minimum de revenus que la LdC peut offrir. Des objectifs autres que la rentabilité entrent en compte dans la gestion d’un club de football, notamment la recherche de prestige. Mais il demeure au fond une vraie divergence entre l’optique des dirigeants et celle des supporters.

    Laisser passer la pluie en pensant à l’arrivée des beaux jours

    Comme écrit plus haut, la Ligue des Champions représente une manne de revenus non négligeable, et atteindre au minimum les phases de poules chaque année peut être un objectif assurant à long terme le développement d’un club. En effet, cette source de revenus “pérenne” peut permettre, à condition de faire les bons choix – ce qui est le plus dur dans ce sport – de produire plus de spectacles et d’engranger plus de victoires. Le cercle vertueux ainsi en place, toujours conditionné aux bons choix, permettra d’emmagasiner plus de revenus qui permettront d’assurer toujours plus de spectacle et de victoires. Les supporters doivent donc essayer de laisser du temps au temps, laisser passer la pluie en pensant à l’arrivée des beaux jours.

    Tout comme l’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue, l’argent ne panse pas les plaies du cœur des supporters mais pourrait contribuer au retour des jours heureux… à condition que les dirigeants fassent les bons choix. A ce titre, le cas de l’Olympique de Marseille, club qui fait chavirer mon cœur, et pour qui la qualification en LdC est l’objectif affiché chaque année, inquiète. Les résultats sont désolants mais les revenus sont assurés, ce qui pour l’instant n’occulte certes pas l’humiliation ressentie; mais surtout, les choix sportifs de la direction sont douteux, laissant planer l’inquiétude sur la mise en place du cercle vertueux décrit précédemment. Les supporters, moi y compris, mangent leur pain noir, voyant petit à petit le rêve d’un plat plus consistant s’éloigner. Investir à fond perdu n’apaisera ni mon cœur ni celui des autres supporters, mais utiliser de façon judicieuse l’argent si péniblement acquis le fera.

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    Cavani : plus recordman que légende

    • 20 octobre 202020 octobre 2020
    • par Melvil Chirouze
    « Plus recordman que légende ». A la lecture de ce titre, fut un temps, plus d’un supporter parisien l’aurait trouvé provocateur voire insultant. Mais quelques semaines après son départ du PSG dans la confusion et l’incompréhension, Edinson Cavani semble avoir perdu de sa superbe du coté de la capitale. De quoi raviver le débat sur ses 7 années au PSG entre les pro et les anti-Cavani. Le titre de cet article est donc un parti pris, argumenté et objectif, sur la carrière parisienne du nouveau Red Devil.

    Un recrutement plein de promesses :

    Arrivé en 2013 de Naples et recrue la plus chère de l’Histoire du PSG (64M), l’Uruguayen rejoint le club de la capitale pour améliorer significativement la qualité de l’attaque parisienne. Il jouit alors d’une très forte côte en Europe et son association avec Ibrahimovic crée de grandes attentes chez les supporters parisiens. Paris vient de sortir en 1/4 de finale de la Ligue des Champions et doit alors viser plus haut. Cavani est donc recruté pour permettre ce bond en avant.

    Crédit : C.Gavelle / PSG

    Un joueur combattif mais limité :

    Individuellement, Cavani n’est pas un footballeur aux capacités hors du commun comme peuvent l’être Neymar, Ibrahimovic ou Mbappé. Ce n’est donc pas un joueur « spectacle » qui fait lever les foules sur un geste. C’est un joueur « de courage » qui use les défenses par ses appels en profondeur et par son pressing constant. Capable du meilleur comme du pire, il a démontré sa qualité de finisseur en une touche de balle et son jeu de tête mais s’est également distingué par des carences techniques, indigne d’un joueur de haut niveau.
    Collectivement, ses défaillances techniques ont parfois mis à mal l’organisation offensive du PSG, surtout depuis l’arrivée de joueurs rapides et à l’aise techniquement comme Neymar et Mbappé. Le jeu en transition rapide ou dans les petits espaces n’ont ainsi pu le rendre complémentaires avec les deux superstars parisiennes. Cavani ne disposant pas d’une large palette tactique, son utilisation par ses coachs demeura limité.
    Pour légitimer ses faiblesses, beaucoup ont avancé le fait qu’il a longtemps évolué dans un poste qui n’est pas le sien. Mais à y regarder de plus près, Cavani a eu de nombreuses occasions pour s’exprimer à son poste de prédilection. En 2014, Ibrahimovic se blesse avant le 1/4 de finale retour contre Chelsea. Cavani se démarque alors par son incroyable inefficacité alors que Pastore le sert à d’innombrables reprises. Paris est éliminé après avoir gagné 3-1 le match aller. L’année suivante, même scénario avec la suspension du suédois. Nouveau match catastrophique, nouvelle élimination. En 2016, l’histoire se répète contre City avec un positionnement axial aux cotés du suédois et nouvelle désillusion. Libéré de toute concurrence après le départ d’Ibrahimovic, on pourrait aussi mettre en avant que le club parisien n’a pas remporté le championnat de France avec Cavani en buteur référent. L’excuse du positionnement ne marche donc pas. Il a eu de nombreuses fois sa chance dans des matchs cruciaux et n’a pas su la saisir. Les contre-performances collectives ne sont pas uniquement de sa responsabilité mais sa pauvreté dans le jeu offensif de son équipe en tant que buteur attitré lui en font endosser une grande partie.

    Crédit : Icon Sport

    La contextualisation de ses performances ou la démonstration de sa modeste influence :

    Meilleur buteur de l’Histoire du PSG avec 200 buts. Voilà un argument souvent rappelé par les supporters de l’Uruguayen pour fuir tout débat sur son réel apport au PSG. Mais quelles incidences ont eu réellement ses buts dans l’Histoire du club ?
    Des dizaines de buts contre des équipes françaises moyennes permettant de gagner la Ligue 1 et les coupes nationales. Sur la scène européenne, la donne change puisque l’ancien napolitain s’est plus distingué par ses performances indignes que par des matchs aboutis. 0 but en 6 matchs de 1/4 de finale de Ligue des Champions et des prestations inqualifiables : Chelsea 2014 et 2015, Barça 2014 et 2015, Real 2015 et 2017, Arsenal 2016, City 2016, Bayern 2017, Naples 2018, Liverpool 2018. Autant de grands rendez-vous manqués pour un soi-disant top buteur mondial cela fait beaucoup trop. Mais est-ce réellement anormal de voir un Cavani ne pas prendre le dessus sur des Ramos, Varane, Piqué, Van Dijk. Bien sûr que non. Et c’est là où l’analyse du réel niveau de jeu de Cavani est trompeuse chez ses fans. Marquer des dizaines de buts en L1 chaque année ne fait pas automatiquement de vous un joueur capable de faire les mêmes différences en LDC, surtout quand on connait l’écart abyssal avec la Ligue 1. Le plus important est de toujours contextualiser les statistiques et les performances d’un joueur. Pour résumer, Cavani serait fort chez les faibles et faibles chez les forts. Un peu comme cela était reproché à Zlatan à son époque, à la différence près, que le suédois était un meneur d’hommes capable de bonifier le niveau de jeu de ses coéquipiers.
    En somme, l’Uruguayen a eu sa part d’influence dans la quête des titres nationaux sans en être l’artisan majeur et est passé à travers quasiment tous les défis européens qui se sont présentés à lui. On pourra seulement retenir son but contre Chelsea en 2016, contre l’OM en 2018 et enfin lors de la remontada… but qui n’aura finalement eu aucune incidence.

    Crédit : Getty Images

    Un clan aux antipodes des intérêts du PSG :

    Ne pas être un footballeur extraordinaire, ne pas faire passer de cap à son équipe, de nombreux supporters parisiens passent ces objectifs au second plan lorsqu’ils viennent à parler de Cavani. Pour eux, « l’amour » pour le maillot du PSG de l’ancien de Palerme et les valeurs qu’il véhicule sont bien plus importants. Mais à y regarder de plus près, les 7 années du joueur au sein du PSG ont été loin d’être exemplaires.

    Tout d’abord, Cavani aime faire comme bon lui semble et ce malgré les obligations qui le lient au club. Il lui est donc souvent arrivé d’être en retard au stage de reprise (décembre 2014, janvier 2018) ou de partir plus tôt en vacances, sans l’accord du club.
    Mais ce qui choque le plus lorsqu’on s’attarde sur le cas Cavani est sa propension, avec son clan, à utiliser les médias pour défendre ses intérêts personnels face aux intérêts du club, lui qui s’affiche pourtant comme un amoureux du club. C’est ainsi qu’en avril 2014, il critique ouvertement en Une de l’Equipe son entraineur et ses coéquipiers qui performent dans un schéma tactique qui ne lui convient pas. En 2015, son entourage déclare au Parisien que rester au club tout en jouant sur le côté n’est pas concevable et quelques temps plus tard ce même entourage avoue se tenir prêt pour ouvrir les négociations avec la Juventus. En mars 2016, le père et agent du joueur dénote un manque de reconnaissance du club alors que ce dernier vient de se qualifier en 1/4 de finale sans son fils. Avant ce même 1/4, le père avoue vouloir envoyer son fils en Italie alors que ce dernier se verrait bien en Premier League. C’est donc sans étonnement qu’en janvier dernier, sa famille pousse pour l’envoyer à l’Atletico, « son rêve » selon sa mère. Tout ce cirque révèle donc une hypocrisie indéniable du joueur qui, avec son entourage familial, fait passer ses intérêts avant ceux du club, n’hésitant pas à manquer de respect à l’institution parisienne.

    Alors pourquoi une telle impunité ? Une partie de la réponse pourrait se trouver du côté du Virage Auteuil. Revenu en 2016, le Collectif Ultras Paris a trouvé en Cavani leur étendard pour défendre leurs valeurs. En retour, l’attaquant a trouvé le moyen idéal pour protéger ses intérêts en créant un lien avec un collectif devenu au fil des mois très influent dans l’opinion publique parisienne. Défendu par les inconditionnels du Parc des Princes, l’uruguayen a joué la carte du populisme en déclarant à tout va vouloir honorer son contrat à Paris alors que Leonardo voulait le vendre. Tactique efficace pour garder une belle image auprès des supporters mais surtout son salaire et mettre en porte-à-faux le dirigeant parisien.
    Les supporters parisiens, fans de l’uruguayen, tombent dans le piège lorsque Cavani revient de blessure mais reste sur le banc au détriment d’Icardi. Certains crient alors à l’injustice et au manque de respect vis-à-vis du meilleur buteur du club. Il est toujours bon de rappeler qu’un club de football ne vit pas dans le monde des bisounours et que le meilleur doit jouer peu importe le statut de son concurrent. Vexé, Cavani force son départ à l’Atletico mettant dans une position indélicate le club qui doit recruter à moindre coût un buteur pour le remplacer. On est loin du joueur prêt à tout sacrifier pour l’équipe.
    Mais comme expliqué plus haut, l’hypocrisie de Cavani est apparu au grand jour depuis son refus de prolonger pour 2 mois l’aventure parisienne alors qu’il lui restait 3 titres à aller chercher. Depuis ? Des critiques envers son ancien club mais pas un mot pour ses ex-coéquipiers et ses ex-supporters. On attend également le communiqué du CUP qui commence à découvrir la supercherie. Ce n’est pas la première fois que Cavani quitte son club par la petite porte. Les supporters napolitains n’avaient pas hésité à le traiter de mercenaire par le biais de banderoles, lorsqu’il a rejoint le PSG après avoir juré son amour pour le club napolitain.

    Crédit : L’Equipe

    Pour conclure, Cavani n’est pas venu pour faire gagner des compétitions nationales au PSG, qui le faisait déjà avant lui et qui le fera après lui. Il n’a fait passer aucun cap en Ligue des Champions au PSG en 7 ans, alors même qu’il s’agissait de l’objectif de son transfert, et n’a pas fait grandir le club en dehors du terrain comme ont pu le faire Ibrahimovic – qui a accéléré la professionnalisation du club – ou Neymar – par son apport marketing à l’international. Il a simplement été un repère pour les observateurs du foot qui ne se retrouvent pas dans les personnalités et joueurs que peuvent être Neymar ou Mbappé. Pour les autres, il les aura exaspérés et empêchés de « rêver plus grand ».

    Melvil Chirouze

    (@iamxmelvil)

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