Un match, un club #OM
Montre moi un match et je te dirai qui tu es, l’exemple de l’Olympique de Marseille
L’histoire récente de l’Olympique de Marseille est marquée par une instabilité a tous les échelons. On ne sait jamais à quoi s’attendre du coté de l’Orange Vélodrome, les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas, les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas et les mi-temps se suivent mais ne se ressemblent pas. L’Olympique de Marseille alterne le bon et le moins bon (voire le très mauvais) que ce soit au niveau des mi-temps, des matchs ou des saisons. Malheureusement pour les supporters et le niveau de la ligue des talents cette saison est l’une de celle que l’on aimerait oublier. A qui la faute ? Divers points de vue, Rudi Garcia et le fond de jeu, le board de l’OM avec a sa tête Jacques-Henri Eyraud ou les joueurs qui n’affichent pas un niveau décent pour un club comme l’OM.
La saison de trop pour R. Garcia ?
Deux saisons, des résultats en perpétuels amélioration avec comme point d’orgue la finale d’Europa League 2018. Rudi Garcia porté aux nues malgré quelques réserves au niveau du jeu. Cependant, lorsque les résultats ne suivent plus, le fond est remis en question et c’est le cas cette saison.
D’une part, une défense fébrile, sans cesse prise dans son dos et avec des latéraux cherchant tellement a fermer l’axe que les renversements du jeu adverses ou les centres au second poteau font souvent mouche. D’autre part, une attaque sans réel entrain, avec trop peu de mouvements pour attaquer efficacement, ultra dépendante de Florian Thauvin et avec un vrai problème concernant le poste d’attaquant de pointe en première partie de saison tout du moins. Ces problèmes dans le jeu, couplés a certaines méformes et certains choix hasardeux de Rudi Garcia ont pesé sur les résultats et sur la situation de ce dernier.
Cependant, comme le montre le match contre l’ASSE, Rudi Garcia semble voir le bout du tunnel grâce a des changements majeurs, un onze rajeunis, sans certains cadres et un troisième système en trois ans, un 4-4-2. Ce 4-4-2 d’abord déployé pour palier aux blessures et aux suspensions, fut conservé grâce aux bons résultats, laissant ainsi sur le banc Payet ou Luiz Gustavo notamment. Ce système permit de mettre Balotelli et Germain ainsi que les milieux de terrains dans les meilleures conditions. Contre l’ASSE, pendant la première mi-temps, les joueurs ont joué entre les lignes, nous avons retrouvé des combinaisons, du jeu en triangle et du jeu dans les petits espaces, choses rares cette saison. En plus, de cela la jeune charnière centrale de l’OM s’est montrée intraitable.
Des joueurs en sur régime ?
Les joueurs peuvent-ils perdre leur talent en un été ? Non, bien sur que non. La méforme des joueurs peut en partie être expliquée par la coupe du monde. En effet, la préparation des mondialistes (Thauvin, Mandanda, Rami, Sakai et Caleta-Car) a été tronqué et puis dur de se remettre dans le train train quotidien après avoir ajouté un titre mondial (pour les internationaux français) a son palmarès. Cependant, tous les joueurs n’étaient pas mondialistes, le mental de ces derniers est donc remis en question. Des joueurs ne jouant pas a leur poste, des entraînements trop axés sur le physique ou des dissensions dans le vestiaire dus aux émoluments de certains nouveaux venus, tant d’hypothèses sorties dans la presse et pouvant expliquer cette soudaine méforme.
Même lorsque le club reprend du poil de la bête comme ces dernières semaines, le mental joue encore des tours. En effet, les joueurs passent au travers de matchs largement a leur portée (cf. Rennes) ou ne jouent qu’une mi-temps, le match ASSE-OM en est un bon exemple. Durant ce match, fort d’une première mi-temps ou ils auront marqué deux buts et appliqué des séquences de jeu peu vue cette année, les joueurs ont baissé le pied en seconde période se regardant jouer et retombant dans les travers des matchs précédent en terme de fond.
Un board dépassé par les événements ?
Lundi 29 août 2016, Franck McCourt est présenté comme le futur repreneur de l’Olympique de Marseille par l’éternel maire de Marseille, J.C Gaudin. Une véritable bouffée d’air frais pour les supporters, poussés a bout par les dernières saisons et le tandem Margarita Louis-Dreyfus/Vincent Labrune. Franck McCourt arrive sur la Canebière avec dans sa valise, Jacques-Henri Eyraud en tant que président, Andoni Zubizarreta au poste de directeur sportif, une promesse de stabilité et des investissements massifs. Cependant, après presque trois ans de Champions project, les supporters restent dubitatifs. En effet, excepté les mercatos de la saison 2018-2019 que nous ne commenterons pas, les mercatos du club présentent de nombreuses erreurs de casting pour peu de bonnes pioches.
Il est aussi reproché et plus particulièrement a J.H. Eyraud, une communication hasardeuse que ce soit pendant les mercatos, avec les instances ou avec les groupes de supporters et le non limogeage de R. Garcia après de nombreux résultats contrariants. Malgré des erreurs manifestes, la direction de l’OM a investit comme promis, a impulsé une restructuration de la formation, du club et a misé sur la stabilité, comme le montre le fait que R. Garcia soit toujours en poste.
Conclusion
Cette saison, la méforme de l’OM semble plus être due a un problème conjoncturel (coupe du monde, états d’âmes, coach qui doit de se renouveler) plutôt qu’a des problèmes structurels (problèmes financiers, formation défaillante …) comme le club en a connu auparavant. En effet, le nouveau propriétaire et son équipe dirigeante ont ramené une stabilité jusqu’alors inconnue dans la cité phocéenne malgré quelques erreurs de parcours. Le match contre Saint-Etienne en est l’illustration la plus probante, lorsque les esprits sont a l’endroit cette équipe est capable de jouer les premiers rôles dans notre ligue 1 Conforama adorée