La veille de la Transversale #12
Chaque semaine, la Transversale vous donne accès à un éclairage scientifique de l’actualité sportive, en recensant les derniers articles publiés.
Entre sport et diplomatie, il n’y a qu’un pas.
Carton rouge du foot allemand contre l’homophobie de Viktor Orbán.
Les footballeurs hongrois Péter Gulácsi et Zolst Petry se sont retrouvés au cœur d’une crise diplomatique entre l’Allemagne et la Hongrie sur fond de droits des homosexuels. Le premier, gardien de but du RB Leipzig, a défendu les familles homoparentales sur un post Facebook. Le second, désormais ex-entraineur du Hertha Berlin, a été licencié suite à des propos critiquant cette prise de position de son compatriote.
Par la « diplomatie des stades », la Chine étend son influence en Afrique
Au cours des 50 dernières années, la Chine a rénové ou offert plus d’une centaine de stades à des pays africains. Cela rentre dans le cadre du projet des « nouvelles routes de la soie » : offrir des infrastructures en contrepartie d’un accès privilégié aux ressources et de l’assurance d’un soutien au sein des instances internationales. Des protestations s’élèvent contre cette pratique qui conduit à l’abandon de stades et à des prêts au montant démesuré qui sont bornés à la rupture des relations avec Taïwan.
La Chine se positionne pour devenir un poids lourd de la géopolitique du sport
Depuis les années 70, la Chine a une vision politique du sport, qui passe par la participation à des évènements sportifs, à leur organisation et dernièrement à l’élection de représentants chinois dans les instances sportives internationales. Bien qu’à la présidence d’une seule fédération à l’heure actuelle, la Chine se positionne et tisse des liens au sein des instances pour plus tard y exercer sa domination. Si ces luttes s’inscrivent dans le cadre du soft power, elles sont identiques à celles qui se jouent au sein de l’ONU.
Le retrait de King Street des Girondins de Bordeaux ouvre la voie à des interrogations.
Les fonds d’investissements partis pour rester
Le but d’un fonds d’investissement est de réaliser une plus-value, mais dans le cas de King Street, il aurait dû réinvestir environ 80 millions d’euros pour que le club se retrouve à l’équilibre, sans certitude de concrétiser cette plus-value et a donc préféré se retirer. Avec la crise sanitaire actuelle, les occasions d’acheter bas vont se multiplier et les fonds d’investissement devraient surement en profiter dans l’espoir de revendre ces actions à un niveau plus élevé par la suite.
Redressement judiciaire et conséquences sportives
Lorsqu’un club fait l’objet d’une procédure de redressement ou liquidation judiciaire, sa rétrogradation dans la division inférieure est automatique. La DNCG de la FFF assurant le contrôle de la gestion financière des clubs de football, son rôle sera donc important pour Bordeaux si une procédure collective est ouverte contre le club. En difficulté financière, le club pourrait ne pas présenter un budget lui permettant d’obtenir une autorisation d’engagement pour la saison suivante.
Les droits TV : un feuilleton en France comme ailleurs
Droits TV de la Ligue 1, Saison 2, Episode 1
Ni Canal+ ni Bein ne souhaitant reprendre l’intégralité des droits de la Ligue 1, la LFP consulterait d’autres diffuseurs comme DAZN. Canal+ s’opposerait néanmoins à la diffusion de ce nouvel entrant sur ses box. Amazon ne souhaiteraient pas non plus investir énormément dans les droits TV de la ligue 1, n’étant pas intéressé par le marché. Une dévalorisation du prix des droits TV de la L1 devrait donc advenir, loin des 800 millions d’euros espérés après l’arrivée de Mediapro.
Premier League set to extend TV rights deal worth £1.5bn a year with broadcasters.
La Premier League envisage de renouveler l’accord en date de 2018 relatif aux droits de diffusion de son championnat qui s’élevait à 1,5 milliard de livre sterling par année. Des discussions se sont déjà tenues avec les détenteurs actuels des droits de retransmission. Les clubs craignent une baisse de la valeur du produit si la vente aux enchères pour la période 2022-2025 a lieu le mois prochain tel que prévu. Une telle procédure doit toutefois être d’abord approuvée par le gouvernement anglais.
Mediapro paiera-t-il ce qu’il doit encore à la Ligue de football ?
Mediapro doit encore 31,5 millions d’euros à la LFP sur les 100 millions de dédit promis en décembre 2020. Le remboursement semble pour autant compromis : Standard & Poors a dégradé la note de l’entreprise de deux crans à CCC-, juste au-dessus du défaut de paiement, et la trésorerie de la société ne s’élèverait qu’à 110 millions alors qu’elle a de multiples dettes qui arrivent à échéance. Pour éviter un non-remboursement, la LFP avait tenté de prendre des assurances via des « garanties de première demande » de 43,5 millions d’euros auprès de trois sociétés espagnoles, mais sans certitude qu’elles puissent lui payer cette somme.
Renouvellement des formats des compétitions sportives
Sprint Qualifying to debut at three Grands Prix in 2021 following unanimous agreement from teams
La FIA a communiqué sur une nouvelle formule, le « sprint qualifying », qui sera testé lors de 3 grands prix durant la saison 2021. Ces weekends de course seront aménagés : la première séance d’essais aura lieu le vendredi, et sera suivi des qualifications au format actuel, mais ne déterminera la grille de départ que pour le sprint qualificatif du lendemain. Celui-ci prendra place après la seconde séance d’essais pour 100km et permettra de déterminer la grille de départ pour le Grand Prix.
La LFP veut faire voter la L1 à 18 clubs en juin
La LFP voudrait voter le passage de la Ligue 1 à 18 clubs dès l’assemblée générale de juin, pour une entrée en vigueur lors de la saison 2022-2023. Bien que repoussée par le passé, le contexte actuel pourrait conduire à l’adoption d’une telle réforme, car elle allègerait la saison et rendrait le championnat plus compétitif. Resterait alors à s’accorder sur le nombre de montées et descentes en Ligue 1, mais aussi sur le nombre de clubs en Ligue 2.