La Veille de la Transversale #45
Des nouveautés dans le modèle économique du football français et européen
Le fonds d’investissements CVC apporte 1,5 milliards d’euros contre une entrée à hauteur de 13% au capital de la société commerciale que va créer la LFP afin de gérer les droits audiovisuels. Les clubs français ont réussi à trouver un accord unanime concernant la répartition de la somme apportée par CVC. En effet, après de longues discussions, le PSG a accepté de réduire sa part de 300 à 200 millions d’euros de sorte que les moyens et petits clubs obtiennent une part substantielle et votent eux-aussi le projet.
L’UEFA envisage de réformer le fair-play financier : les clubs ne devraient désormais dépenser pas plus de 70% de leurs recettes annuelles. Ce nouveau dispositif devrait être voté le 7 avril lors d’une réunion du conseil d’administration de l’UEFA. En cas de non-respect de la nouvelle règlementation, l’instance pourra adopter de multiples sanctions : amendes, possibles expulsions, voire rétrogradation.
Des annonces concernant les Jeux de Paris 2024
Le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 a dévoilé les contours de la billetterie. Il y aurait, pour les jeux olympiques et paralympiques, 13,4 millions d’entrée mises en vente, dont 1 million à 24 euros et la moitié à moins de 50 euros. Le choix a été fait d’un tirage au sort pour attribuer des créneaux d’achat auquel l’inscription se fera fin 2022 pour l’ouverture des premiers lots début 2023.
La FIBA et COJO de Paris 2024 ont annoncé renoncer à la tenue des épreuves du tour préliminaire de basket dans le Hall 6 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Les derniers tests ont dévoilé des problèmes techniques au niveau de l’éclairage : le plafond n’étant pas assez haut, les joueurs auraient pu être éblouis suivant certains angles de tir.
Le grand prix de Djeddah au cœur des polémiques
Courir à Djeddah, un dilemme et finalement une obligation.
Lors de la séance d’essais libres 1, une attaque des rebelles yéménites Houthis a frappé une usine située à moins de 10 kilomètres du circuit. A la suite de cet évènement, une réunion s’est tenue entre les directeurs d’équipes, la FIA et Formula 1 et a conclu au maintien de la course. La décision semble ne pas satisfaire les pilotes, mais les équipes sont contractuellement tenues de participer aux épreuves proposées par le promoteur. Le grand-prix d’Arabie Saoudite est incontournable du fait de ses enjeux financiers : il détient le prize money le plus élevé du championnat.
La famille d’un condamné à mort demande de l’aide à Hamilton
Lewis Hamilton a été interpellé par une famille d’un condamné à mort saoudien de 14 ans via une lettre publié dans le Guardian. Dans celle-ci, ils appellent le pilote à prendre la parole sur ce sujet. En décembre dernier, Hamilton avait déjà pris position, invitant l’Arabie Saoudite à respecter les droits de l’Homme. L’ONG Reprieve accuse par ailleurs la F1 de minimiser les actes commis sur le sol saoudien, puisque via l’organisation de courses dans le pays elle rend acceptable les actions de l’Etat saoudien.
Et aussi :
Equipe de France : pourquoi Mbappé a refusé de participer à des opérations marketing des Bleus
En marge des rassemblements des Bleus, les joueurs doivent participer à des opérations marketing et commerciales pour les sponsors de l’équipe de France. Néanmoins, Mbappé a refusé d’y prendre part. Cela est lié d’une part au fait qu’il ne souhaite pas voir son image associée à des marques qu’il a refusé comme sponsor personnel ou posant des problèmes d’éthique et d’autre part car le joueur veut être assuré que les recettes liées à ces opérations seront reversées au football amateur.
Blaise Matuidi lance un fonds d’investissement et embarque une cinquantaine de sportifs avec lui
Avec 50 sportifs français et internationaux, Blaise Matuidi lance Origins, un fonds d’investissement pariant sur des start-up dans le milieu du web, des jeux vidéos ou de la crypto. Ces athlètes sont considérés comme des « relais d’influence » et pourront, à l’avenir, vanter les entreprises soutenues par le fonds d’investissement sur leurs réseaux sociaux. Le mouvement amorcé en Europe suit celui américain où les exemples de sportifs investissant dans la tech sont légions.
Après recours de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage devant le Conseil d’Etat, celui-ci a allongé la suspension de Marion Sicot à 4 ans contre 2 ans lors du jugement en 1e instance. D’après la juridiction, il n’existait pas de circonstances atténuantes pouvant faire passer la suspension à 2 ans au lieu des 4 années prévues dans le Code mondial antidopage. La cycliste a partagé son incompréhension, elle qui affirmait avoir pris de l’EPO à la suite du harcèlement moral et sexuel de son entraineur.